La face cachée des GI's by J. Robert Lilly

La face cachée des GI's by J. Robert Lilly

Auteur:J. Robert Lilly [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Payot
Publié: 2014-04-18T16:00:00+00:00


L’HEURE DU CRIME

En France, les viols furent littéralement commis à toute heure, avec une nette préférence pour le créneau 19 h – 4 h. Le crime des soldats Welch et Dollar se déroula durant cette période, tout comme 51 % des viols. En élargissant le créneau de deux heures, à 17 h, le pourcentage total des viols commis passe de 51 % à 70 %.

Mme Q. vivait avec son mari et sa sœur à la ferme de cette dernière. Un peu avant 17 h le 23 août 1944, le soldat Tommie Davison, 427e compagnie d’intendance de transport de troupes, se présenta à la ferme avec trois compagnons armés et demanda du cognac à Mme Q., ce quelle n’avait pas. Arrogant, contrarié et de très méchante humeur, ce Noir de trente ans originaire du Mississippi demanda alors un poulet. Elle en trouva un, dont il ne voulut pas, insistant pour obtenir plutôt une poularde. Deux des femmes présentes finirent par lui trouver sa volaille et lui remirent une corde pour en attacher les pattes. À cet instant, M. D., qui vivait dans cette ferme avec sa femme et ses deux enfants au milieu d’autres personnes, fut averti du danger par l’un des compagnons de Davison. Ça faisait quelques temps que Davison parlait de « baiser » et de « zigzag », accompagnant ses remarques de gestes explicites. Il avait également demandé une mademoiselle à D. en lui montrant un billet de cinq cents francs en monnaie américaine d’invasion. Effrayé, D. dit aux femmes de se sauver et de se cacher. Davison quitta temporairement les lieux, pendant que Mme Q., son mari, D. et ses enfants s’enfermaient au premier étage.

Davison fit le tour de la maison, frappa à la porte de derrière et finit par défoncer une porte. D. tenta d’aller chercher de l’aide pendant que Davison montait l’escalier. Il poussa D. sur le côté, le menaçant d’un pistolet et mit un coup de pied à un jeune garçon. Mme Q. partit en courant chercher de l’aide et tomba près d’un pressoir à pomme, sur un autre soldat noir, qui lui dit de se cacher. Davison la poursuivit, écarta le soldat et attrapa Mme Q. par l’épaule alors qu’il tenait toujours corde et poulet dans l’autre main. Il la força à descendre un sentier sur soixante mètres jusqu’à un pré, où il la jeta à terre et la viola en étouffant ses cris d’une main.

Les facteurs favorables aux viols se conjuguaient pour rendre les heures comprises entre la fin de l’après-midi et le petit matin particulièrement propices. Les viols du matin représentaient 11 % de ces crimes. Le soldat Frank Williams, 587e compagnie de munition d’artillerie, 100e bataillon d’artillerie, agressa Mlle L., quinze ans, le 29 juin 1944, quelque part en Normandie. Casqué et armé, Williams, originaire de l’Oklahoma, arriva vers 9 h 30 à la maison où la jeune fille vivait avec sa mère d’adoption, Mme L., et le petit frère de cette dernière, âgé de neuf ans. Ne parlant pas français, Williams fit signe qu’il voulait du cidre.



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